Etape 2 du séjour statutaire du Président du Conseil d’Orientation et de Contrôle (PCOC) de l’ANAM

Après son séjour in situ à la Direction générale de l’ANAM, le Président du Conseil d’Orientation et de Contrôle (PCOC) de l’ANAM, Monsieur OUATTARA Mamadou, accompagné du Directeur Général de l’institution Monsieur ZOUNGRANA Joël, a mis le Cap hors les murs sur Bobo Dioulasso du 18 au 20 Juillet 2024, pour une mission terrain. Cette sortie avait pour objectif de faire la revue des infrastructures météorologiques de l’aéroport de Bobo et de la station agrométéorologique du centre de recherche agricole et environnementale de Farako-Ba, afin de toucher du doigt les réalités liées au fonctionnement de ces équipements dans le cadre des missions dévolues à l’ANAM.

I. Etat des lieux des installations à l’aéroport de Bobo Dioulasso

La visite des installations de l’aéroport a permis au Président du Conseil d’Orientation et de Contrôle, de faire le tour des différents services et compartiments de l’aéroport qui sont en lien avec l’assistance météorologique. Il s’agit en l’occurrence : de la station météo de l’aéroport ; de la salle de prévisions météorologique pour l’assistance aux vols (exploitation) ; de la tour de contrôle ; des instruments météorologiques installés à proximité de la piste de l’aéroport ; du bloc de l’unité des sapeurs-pompiers.

A ces différents endroits, le Responsable du département MIRE (Maintenance, Infrastructure Radio Electrique) Monsieur DIESSONGO Narcisse, et l’Observateur Météorologue de UENAM (Unité Exploitation Navigation Aérienne et Météorologie) Monsieur YOUGBARE Oumarou Yssouf, appuyés par les interventions éclairées du Directeur Général de l’ANAM, ont minutieusement présenté et expliqué les différentes installations. Cela a permis au PCOC, non seulement de se rendre compte de l’état du parc de matériel météorologique de la station de l’aéroport, mais aussi de mieux cerner le fonctionnement de la chaine de l’assistance météorologique, depuis la collecte des données à leur transmissions pour exploitation, en passant par leur traitement.

La visite aura ainsi permis au PCOC, de saisir comment l’assistance météorologique joue un rôle critique dans le secteur aéronautique. En effet, elle garantit la sécurité des vols, la gestion efficace du trafic aérien et la prévention des incidents liés aux conditions météorologiques. Grâce à des données précises et à des prévisions fiables, les pilotes, les contrôleurs aériens et les équipes d’intervention peuvent prendre des décisions éclairées, minimisant ainsi les risques et assurant des opérations aériennes fluides.

C’est pourquoi, à la fin de la visite des installations, fortifié par le dispositif technique qu’il a pu voir et par la somme d’information qu’il a reçue, le PCOC de l’ANAM, Monsieur Mamadou OUATTARA, a déclaré ceci ‘’ Loin des clichés sur la place de la météo dans le secteur aéronautique, cette visite me permet de renforcer ma vision selon laquelle la météo est un partenaire indispensable pour le succès et la sûreté de l’aviation Civile’’.

II. Etat des lieux des équipements à la station de recherche agricole de Farako-Ba

L’Institut de l’environnement et de recherches agricoles (INERA) de Farako-Bâ est l’un des plus grands centres de recherche en matière agricole au Burkina Faso. La station de recherche de Farako-Ba est située dans la partie du pays connue sous le nom de “grenier du Burkina”. Elle couvre quatre régions et treize provinces, dont trois provinces de la région des hauts bassins, quatre de la boucle du Mouhoun, deux de la région des cascades et quatre de la région du Sud-Ouest. Le centre gère cinq programmes de recherches que sont : riz et riziculture ; gestion des ressources naturelles / systèmes de production ; culture maraîchère ; coton ; monogastrique.

La station de recherche de Farako-Ba ne dispose pas directement de stations agrométéorologiques. En effet, elle utilise le réseau des stations agrométéorologiques de l’Agence Nationale de la Météorologie (ANAM) dans le cadre de la collaboration institutionnelle. Ce sont :

Station de Arbinda :Coordonnées : 14,228 (latitude) – 0,862 (longitude), élévation : 334m

Station de Boromo : Coordonnées : 11,73 (latitude) – 2,92 (longitude), élévation : 270 m

Station de Banfora : Coordonnées :10,636 (latitude) – 4,76 (longitude), élévation : 305 m

Station de Boulsa: Coordonnées : 12,6638 (latitude) – 0,568 (longitude), élévation :313 m

Station de Boussé :Coordonnées :12,667 (latitude) – 1,8951 (longitude), élévation :345 m

Ces stations collectent des données météorologiques avec différents instruments qui mesurent plusieurs paramètres météorologiques, essentiels pour l’agriculture, telles que les précipitations, les températures, l’humidité relative, etc. L’ANAM fournit également des services agrométéorologiques, notamment des informations sur les cumuls de précipitation, les températures moyennes et les anomalies, ainsi que le NDVI pour la surveillance végétale.

La visite à la station agrométéorologique a été guidée par l’observateur de la station météorologique du centre de recherche. Cela a permis au PCOC de s’enquérir de l’état de fonctionnement du matériel disponible et de se rendre compte de la situation des collecte des données, qui se font par des capteurs, des instruments spécifiques installés dans la station agrométéorologique pour les mesures des paramètres.

En outre, avec le Dr OUEDRAOGO Souleymane, chercheur, chef de programme CNRST à la station de Farako-Ba, le PCOC a eu un entretien assez édifiant sur le rôle de la station agrométéorologique au sein du centre de recherche.

Cela lui a permis de toucher du doigt la réalité de la place de l’agrométéorologie, qui joue un rôle essentiel dans l’agriculture et la recherche agricole. Ainsi, Grâce à la collecte de données météorologiques, les chercheurs peuvent planifier les cultures, gérer les ressources en eau, prévoir les maladies et optimiser les intrants agricoles. De plus, l’utilisation du NDVI pour surveiller la végétation permet d’améliorer la productivité et de s’adapter au changement climatique. c’est dire combien l’agrométéorologie est un outil puissant pour promouvoir une agriculture durable et résiliente.

III. Perspectives et recommandations du PCOC

En conclusion générale sur l’ensemble de son séjour statutaire à l’ANAM, le PCOC, au regard des défis constatés, a mis en perspective les axes suivants :

Sur le plan technique : Renforcer le dispositif technique par la mise en œuvre rigoureuse du plan de maintenance au regard de la défaillance d’un certain nombre de matériel ; Renforcer le maillage du territoire en matière de station météorologique pour permettre à l’ANAM d’améliorer sa performance. Pour cela un plaidoyer doit être fait auprès des partenaires financiers et techniques pour mettre à profit leur contribution.

Sur le plan administratif : Renforcer l’ossature institutionnelle de l’ANAM pour une autonomie et une stabilité institutionnelle par l'adoption d’une loi lui accordant pleinement son statut d’autorité ; Renforcer et mettre un accent particulier sur la communication (interne et externe) au regard des enjeux des missions assignées à l’ANAM, qui revêtent un caractère de service d’utilité public ; Renforcer les ressources humaines ;

Sur le plan financier : Mettre en œuvre un plan de mobilisation des ressources eu égard à l’intérêt aussi bien public que privé que revêtent les produits et services de l’ANAM ; Développer des initiatives pour permettre à l’ANAM d’augmenter ses sources de revenus. Dans ce sens le PCOC a salué l’initiative en cours, à savoir l’étude sur le recouvrement des couts de l’ANAM ; L’intervention financière de l’Etat par des subventions de fonctionnement et d’investissement au regard non seulement du caractère régalien des missions assignées à l’ANAM, mais aussi compte tenu des enjeux climatiques actuels, qui mettent l’ANAM en première ligne dans la lutte contre le changement climatique.

Sur le plan stratégique : Renforcer le Partenariat et la collaboration institutionnelle avec tous les acteurs du secteur climato sensible.